Débats houleux mardi au conseil municipal de Villeneuve-d’Ascq : Gérard Caudron dénonce une « démagogie organisée »

 

Le sujet des indemnités des élus promettait d’être polémique. Il le fut lors du deuxième conseil municipal du mandat. Mardi soir, face aux attaques de l’UMP et de l’UDI d’un côté, du FN de l’autre, le maire n’a pas eu la partie facile pour défendre une envolée de 26 % de l’enveloppe des indemnités, après un mandat 2008-2014 où elle avait été rognée au nom de la rigueur.

 

L’enveloppe, 40 409,60 € bruts par mois pour les 49 élus, affichait une envolée de 32 % par rapport au mandat 2008-2014, au cours duquel le maire avait notamment choisi de minorer son indemnité à 2 319 € bruts par mois. Le choix du retour à une rémunération plus conforme au statut du maire d’une ville de 63 000 habitants, proposé à 5 512 € bruts le 6 avril, et la hausse de l’indemnité des adjoints de 5 % ont fait gonfler cette ligne budgétaire et donné du grain à moudre aux opposants.

 

L’opposition UMP-UDI qui critiquait le choix de désigner dix-huit adjoints quand « douze nous paraissait suffisant. Ce nombre excessif se répercute sur l’enveloppe globale qui progresse de plus de 20 %. On aurait pu économiser 500 000 € sur le mandat », attaquait Christophe Bonnard, dont le groupe demandait pour ses membres le maintien de l’ancienne grille d’indemnités.

 

Avec un esprit un tantinet provocateur, l’opposition UMP-UDI a fait inscrire à l’ordre du jour une motion réclamant « le report, a minima d’un an, de l’application de la réforme des rythmes scolaires. » But de la manœuvre : faire livrer sa copie à la majorité qui travaille sur le dossier depuis plus d’un an mais qui, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire, n’a toujours pas levé le stylo.

 

La Voix du Nord, 7 mai 2014

 

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